Le 28 Octobre,
Le bus d'aujourd'hui nous a mené vers Chitwan. Une poignée d'heures passées dans la foule et la poussière à circuler sur les routes chaotiques du Teraï, au son de la musique népalaise. J'ai de la chance, je suis assise. Certains ne peuvent pas en dire autant (ce qui le les empêche pas de sourire). Je savoure ce moment en me disant que d'ici 4 jours, déjà, je fermerai les portes du Népal.
Je balaie cette légère nostalgie, l'instant présent est bien plus important.
Je souris quand je vois la fine pellicule de poussière qui s'est déposée sur mon pantalon et sur mes lunettes de soleil. Je pense à mon sac, dans le coffre du bus, près des roues arrières et du pot d'échappement. Mes habits vont désormais sentir l'essence...Hum...top! Il ne manquait plus que ça.
En effet, le bus s'arrête en plein milieu d'un carrefour, au trafic dense. Bhim décide de descendre à cet endroit. Tout s'accélère. Il me faut sortir rapidement en chevauchant les personnes qui se trouvent dans le couloir central, récupérer mon sac, alors que je ne vois même plus à 1 mètre devant moi...
L'un des types du bus ouvre le coffre cabossé, me jette le sac dans les bras comme un sac à patates. Lorsque je le réceptionne, la poussière se propage dans ma gorge, jusque dans mes poumons...Encore une sacrée expédition ce bus!
Sans même que je n'ai eu le temps de m'apitoyer, Bhim m'entraîne dans un tuc tuc, direction la réserve de Sauhara. Je suis entièrement recouverte de poussière!!! Mais je commence à m'habituer à toutes ces odeurs...
Une fois installée à l'arrière du véhicule, je souris lorsque je vois que le chauffeur est bien plus large que sa machine...Il roule à vive allure, entre les camions, les taxis et autres motos. Si la liberté pouvait se définir en une image, je me dis que sans doute je choisirai celle ci.
Quelques kilomètres plus tard, le chauffeur du Tuc tuc nous dépose au pied de notre hôtel: Le sauhara' adventure (très touristique). Je sais que cet hôtel est l'un des plus "luxueux" de tout ce que j'ai pu connaître jusqu'à maintenant (je le sais car j'ai triché. Je suis allée voir sur internet, il y a quelques jours...).
Bhim et moi sommes heureux d'être enfin arrivés. Je réalise que nous étions attendus par deux hommes. L'un, se trouve être le propriétaire de l'hôtel, l'autre, le guide de la réserve. Même si j'étais impatiente d'aller me doucher, j'ai tout de même pris le temps d'écouter toutes les indications. Rendez-vous dans une heure, au plus tard, pour la visite de la réserve, à la rencontre des animaux sauvages.
Le temps d'une douche agréablement chaude, je saute dans des habits "presque propres". Je me sens tellement bien dans cet hôtel d'une propreté incroyable. Je lave quelques vêtements et aère mon sac, et m'en vais rapidement retrouver Bhim : direction la réserve et ses animaux sauvages.
Le soleil se couche sur la jungle de Chitwan. C'est magnifique. Eléphants, rhinocéros, sangliers, oiseaux, crocodiles. Le dépaysement est total. Là encore, la nature est sacrée.
Ce soir, Bhim m'accompagne à un spectacle de danse sur le thème de "la danse du bâton" : une ambiance festive et colorée, où de jeunes népalais s'amusent à donner du rythme à la musique, en tapant sur des bâtons. Je crois que ce spectacle est fait pour les touristes, mais les népalais en sont également friants.
Bhim continue de nous photographier, il semble heureux d'être ici. J'aime être à ces côtés à partager sa bonne humeur.
La nuit s'annonce animée dans les rues de Sauhara. L'ambiance est estivale...J'ai hâte de vivre la journée de demain : safari et pirogue...
En attendant, je me souhaite de beaux rêves...